Femme de lettres devenue femme politique, Olympes de Gouges est considérée comme une des pionnières du féminisme français.
Portrait d’Olympes de Gouges, Alexandre Kucharski, vers 1788.
Née Marie Gouze en 1748 à Montauban, elle se lance sous le nom d’Olympe de Gouges, dans une carrière littéraire avec de nombreux romans et pièces de théâtre. Engagée dans les combats politiques en faveur des noirs et de l’égalité des sexes, elle se fait d’abord connaître avec une pièce qui prend position contre l’esclavage et qui lui vaut des menaces de mort : Zamore et Mirza ou l’Escalavage des Noirs.
Son oeuvre prend un tournant politique en 1789 avec des pamphlets et affiches placardées sur les murs de Paris.
En 1791, elle publie la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, véritable manifeste féministe adressé à Marie-Antoinette. La femme détint des droits naturels au même titre que l’homme, elle doit participer en tant que citoyenne à la vie politique et au suffrage universel. Elle revendique également la liberté d’opinion et la liberté sexuelle et réclame la suppression du mariage et l’instauration du divorce. A sa sortie, la Déclaration ne rencontre qu’un faible écho mais Olympes de Gouges deviendra plus de deux siècles plu tard une icône d’avant-garde féministe.
En 1793, sous la Terreur, elle s’en prend à Robespierre et aux Montagnards qu’elle accuse de vouloir instaurer une dictature. Arrêtée le 20 juillet 1793 pour avoir rédigé un placard fédéraliste à caractère girondin, Les Trois Urnes ou le Salut de la Patrie, elle sera jugée le 2 novembre et exécutée le 3 novembre 1793.
La femme a le droit de monter sur l'échafaud, elle doit également avoir celui de monter sur la tribune.