Dédramatiser les essais cliniques - Conférence - 9h
Qui dit traitement innovant dit prise de risque et freins parfois importants de la part de nombreuses patientes et de leur entourage. Participer à un essai clinique n’est pas toujours un choix facile. Et pourtant, ces essais cliniques peuvent sauver des vies…
Les cancers gynécologiques touchent près de 10.000 femmes par an en France. La prévention par la vaccination qui a prouvé son efficacité dans le cancer du col de l’utérus et le dépistage restent des axes importants à renforcer. Pour la prise en charge des cancers des ovaires, de l’endomètre, du col de l’utérus, les équipes soignantes disposent de protocoles éprouvés comme les traitements locaux, la chirurgie, la chimiothérapie. Ils ne sont cependant pas suffisants pour guérir toutes les patientes.
Ainsi, grâce aux essais thérapeutiques menés ces dernières années, la recherche a permis de mettre en place une première thérapie ciblée agissant sur le déficit de réparation de l’ADN disponible dans le cancer de l’ovaire. Une avancée majeure !
L’accès à l’innovation est différent selon les continents et les pays. Les États-Unis ont, par exemple, accès à l’immunothérapie pour traiter le cancer du col de l’utérus et dans certains cancers de l’endomètre dès les premiers indices d’efficacité. En France, l’accès à ces médicaments n’a longtemps été possible que dans des protocoles expérimentaux. Les médecins orientent par conséquent un maximum de patientes vers des essais cliniques adaptés afin qu’elles aient accès à l’innovation.
Sur les tumeurs gynécologiques rares comme, par exemple, les léiomyosarcomes utérins, les essais cliniques sont plus rares et plus difficiles à mettre en place. L’accès à l’innovation est plus compliqué…
Biographie du Docteur Pautier
Le Docteur Patricia Pautier est oncologue médical à Gustave Roussy depuis 2000 et responsable du comité de gynécologie depuis 2015.
Patricia Pautier est particulièrement impliquée dans la prise en charge des cancers de l’ovaire et de l’utérus, mais également des tumeurs rares gynécologiques (tumeurs non épithéliales ovariennes comme co-coordonnateur du réseau national des tumeurs rares de l’ovaire, sarcomes utérins, maladies trophoblastiques).
Elle est membre du groupe GINECO (Groupe des Investigateurs pour L’Étude des Cancers Ovariens) et du GSF (Groupe Sarcome Français) avec lesquels elle participe à la réalisation d’essais dans les tumeurs gynécologiques et sarcomes (en particulier les léiomyosarcomes). Elle est l’investigateur principal d’études de phase II et III dans ces tumeurs.